Début  juillet,  sur l’Intranet du Centre, au bureau, j’ai pris connaissance d’une note de service présentant  les congés solidaires à la Poste. J’ai lu et relu les conditions d’inscriptions et je me suis dit pourquoi pas moi ? Il fallait faire vite, le délai d’envoi est pour le 14 Juillet. Remplir un dossier de six pages, en présentant mes motivations, quelques compétences dans le domaine des animations, préparer mon CV etc. et  aussi expliquer ce qui me pousse à vouloir partir en mission en Afrique.
L’étape du dossier, complet,  transmis dans les temps, est validée. Quinze  à vingt jours après, j’ai reçu  une réponse m’invitant à  prendre rendez-vous  pour un entretien téléphonique avec un  jury de la Poste.
L’entretien au téléphone avec trois membres du Jury, durera  45 minutes et  deux, trois jours après, j’ai reçu un mail m’informant que  cette étape est validée, mon inscription poursuit son cours. Mon dossier est donc transmis à Planète Urgence. Toujours sous réserve, le résultat final sera donné  qu’après un entretien avec un psychologue travaillant pour Planète Urgence. Passage obligatoire pour tous  les volontaires  inscrits à une mission auprès des enfants.
J’ai eu mon entretien avec une psychologue, dans son cabinet à Paris. Après un entretien de 45 mn, elle me dit qu’elle valide cette étape et que  je  pouvais  me mettre en contact avec l’ONG dès le lendemain pour la suite du parcours. Il me reste à me présenter aux deux journées de  séminaire/formation (obligatoire) préparées par l’ONG. Donc début octobre, après les journées de formation, je pourrais être sûre de partir en congés solidaires. Ah, j’oubliais, je devais voir mon médecin traitant pour qu’il valide aussi un questionnaire médical, comme quoi j’étais en bonne santé physique, mentale, etc.
Un vrai parcours du combattant ! «  Bon pour  le service, départ en mission ! »
Mon départ est  donc prévu du 8 nov. au 29 nov.2008,  pour 2 semaines à Bamako, MALI. La mission que j’avais choisie, c’était  une animation de « Soutien à la lecture et à l’expression en français ». J’avais acheté des contes africains bilingues et j’avais préparé un peu avant de partir, à savoir comment  j’allais animer avec  un conte,  quelles questions j’allais poser aux enfants etc. J’ai préparé également  mon répertoire de chansons françaises pour enfants.
En définitive, sur place, avec un nombre de 20 à 25 enfants, chacune (la  collègue et moi), au total 50, voire 60 enfants, ce qui est assez nombreux pour une animation autour du livre, j’ai commencé par animer deux, trois fois avec les contes, puis j’ai  fait le choix de leur donner des cours de chant à la place. Ce fût un véritable succès ! Les enfants adorent apprendre à chanter et ils s’amusent en même temps. Et moi aussi, j’ai pris beaucoup de plaisir à leur enseigner les chants.
 J’ai vécu une superbe expérience humaine durant mes deux semaines  au Mali. Tout plein d’émotions, des rencontres intenses et riches avec les enfants et les gens du pays. Au début, il y a eut de la joie, de l’excitation  des enfants en classe, ils sont avides d’apprendre, et cela se voit, ils sont tellement attentifs  et sont contents d’apprendre. Puis vers la fin de la mission, l’avant dernier jour, en nous disant au revoir, quelques uns se sont mis à pleurer, filles et garçons, et cela m’a bouleversée.  J’ai ravalé mes larmes et leur ai demandé de reprendre encore une fois, la chanson de Gugusse, pour nous séparer sur une note plus gaie….
Plusieurs enfants viennent me donner la main et me disent : merci. Cela me touche beaucoup, et  au fond de moi, je me dis « mission accomplie », si j’ai  pu leur donner un peu de joie, de bonheur à travers cet apprentissage….
Je suis heureuse d’avoir pu  partager avec les enfants un peu de ma passion pour le chant et la musique ….
Deux semaines après mon retour, j’ai eu des nouvelles  de Mme DIALLO, de la bibliothèque à Bamako, me disant dans un mail, qu’elle entend encore les enfants chanter dans la cour…Cela fait vraiment plaisir.
Qu’est-ce que les congés solidaires ?
En quelques lignes, l’employeur, La Banque Postale, soutient financièrement  ses collaborateurs, ses employés, qui souhaitent partir en mission. Les employés, eux donnent de  leur temps (2 ou 3 semaines de congés) et de leur savoir- faire dans  un domaine ou autre.
 Ce dispositif repose sur un partenariat avec une organisation non gouvernementale, Planète Urgence qui travaille au développement des pays du Sud, la plupart de temps, les pays d’Afrique.  Cette ONG élabore les projets avec les bénéficiaires locaux. Elle est responsable de l’organisation, de la gestion et du suivi des missions nécessaires à la réalisation des projets. Il existe des missions éducatives  pour les enfants, des formations pour les adultes,  et aussi des missions environnementales …Je vous invite d’aller sur le site de Planète Urgence pour en savoir davantage. Ce site est vraiment bien conçu.
Je suis vraiment heureuse d'avoir vécu une telle expérience en Afrique, d’avoir participé à cette mission de solidarité internationale. J’ai réalisé un vieux rêve d’enfant...
C’est merveilleux lorsqu’on réalise un rêve, on se sent un peu plus vivant, un peu plus conforme à notre être intérieur, plus proche des réalités de la  Vie…
 Je suis consciente  que les actions des volontaires ne sont que des gouttes d’eaux dans l’Océan….Cela me fait du bien d’être cette goutte d’eau qui rejoindra des centaines, un jour des milliers de gouttes d’eaux qui se transformeront en ruisseaux, en rivières et se jetteront dans la mer, dans l’Océan…L’eau c’est vivifiant !
Cadeau en cette fin d’année 2008, un chant par les enfants du Mali et quelques photos pour une invitation en voyage.....
Jeanne WAHRHEIT